Entretien d'embauche - conseils

Les 20 questions les plus courantes en entretien d’embauche
1. Pouvez-vous vous présenter ?

« Avec cette question, il s’agit d’évaluer comment la personne structure son parcours, explique Oualid Hathroubi, directeur adjoint chez Hays. C’est un préambule qui permet aussi d’en savoir déjà plus sur la personnalité du candidat (bavard, réservé…) et son état du moment. Une entame brouillonne peut signifier un fort état de stress. »

2. Que savez-vous de nous ?
« Il faut que le candidat se soit renseigné en amont via Internet et les réseaux sociaux, poursuit Oualid Hathroubi. On doit ressentir qu’il a travaillé son entretien d’embauche et qu’il cherche à nouer une relation de confiance. Exemple : "tout comme vous j’ai mené des études en finance…" ». La recherche doit donc se faire sur l’entreprise, mais aussi, si possible, sur la personne qui vous reçoit.
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3. Pourquoi souhaitez-vous quitter votre poste actuel ?
« On teste la fiabilité du candidat avec cette interrogation, annonce Florence Paquiry, chargée de recrutement chez SGS. Si par exemple il se met à dénigrer son employeur actuel ou passé, l’entretien est déjà mal embarqué… Il faut toujours savoir rester positif, ce n’est pas parce qu’on cherche à donner un nouvel élan à sa carrière qu’il faut parler négativement du passé. »

4. Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt dans cette offre d’emploi
« On n’exige pas des candidats qu’ils connaissent tout de l’entreprise, rassure Eléonore De Lagarde, responsable sourcing et marque employeur chez Danone France.  Mais on cherche qu’il y ait au moins une adéquation entre l’offre de mission et les leviers de motivation de la personne. Il faut que la candidature soit cohérente. »

5. Parlez-moi d’une situation où…
… où vous avez réussi à dénouer un problème complexe, où vous êtes parvenu à mener un projet jusqu’au bout... Pour Eléonore De Lagarde le but de ces questionnements est de centrer l’entretien sur le vécu de la personne, sur le "je". « Un recruteur a besoin d’imaginer le candidat dans des contextes donnés, de connaître ses résultats obtenus mais aussi les leçons qu’il a pu tirer d’expériences positives ou négatives. Il peut s’agir de retours vécus dans un contexte professionnel mais aussi personnel. »

6. Quels résultats avez-vous obtenus dans vos précédentes expériences ?
« On cherche le vécu du candidat en s’appuyant sur des éléments concrets, chiffrés et quantifiables, détaille Camille Doat, responsable du recrutement et de la mobilité chez BNP Paribas Real Estate. Ces résultats sont-ils en adéquation avec les objectifs demandés ? Comment s’y est-il pris pour les obtenir ? On peut ainsi mesurer ses leviers de négociation. »

7. Comment organisez-vous votre prospection commerciale ?
« On adapte évidemment les questions aux profils recherchés, indique Camille Doat. Pour des postes de consultant par exemple, nous sommes en recherche de candidats ayant le sens commercial. Cette question permet de mieux imaginer le candidat dans son quotidien professionnel, en espérant qu’il en profite pour nous donner du factuel. »

8. De quelle négociation êtes-vous le plus fier ?
Camille Doat cherche généralement à contrebalancer les questions sur des situations difficiles ou d’échec par des questions plus positives, pour que le candidat puisse garder confiance et rester positif lors de l’entretien. C’est une question d’équilibre. »

9. Quelle est la critique la plus constructive qu’on a été amené à vous faire ?
« C’est une question permettant de mesurer la prise de recul du candidat, reconnaît Florence Paquiry. On peut ainsi voir sa capacité à s’autoévaluer, sa maturité. »

10. Si vous pouviez revenir dans le passé, feriez-vous différemment certaines choses ?
« C’est une réplique plutôt difficile, admet Florence Paquiry. Mais elle permet de briser certaines carapaces. Comme souvent, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, on cherche seulement à voir si la personne sait tirer des leçons. »

11. Qu’aimeriez-vous faire une fois en poste ?
Dans cette situation, Eléonore De Lagarde mesure la capacité du candidat à avoir réfléchi à son projet et à sa candidature. « C’est une question qui permet aux recruteurs d’évaluer la capacité de projection des postulants. »

12. Comment comptez-vous entrer en interaction avec votre nouvel environnement de travail ?
Vous ne vous y attendez peut-être pas mais il faut se préparer à répondre à cette question très concrète, et particulièrement quand on est manager. « On teste l’esprit collaboratif du candidat, explique Camille Doat. Sa capacité à s’adapter à un nouvel environnement, avec de nouveaux collègues. ».

13. Qu’attendez-vous de votre manager ?
Encore une question qui paraît simple mais qui ne l’est pas. « Ici, on évalue la compatibilité du candidat avec un écosystème qu’il est susceptible d’intégrer, décrypte Camille Doat. Si le recruteur sait à l’avance que le futur manager du candidat est quelqu’un qui aime déléguer par exemple, on va plutôt avoir tendance à chercher des candidats qui semblent apprécier de pouvoir travailler en autonomie. ».

14. Quels sont vos axes d’amélioration ?
Il s’agit là d’une déclinaison de la question sur les qualités et défauts du candidat. « On évalue l'aptitude du candidat à prendre du recul sur lui-même, sa lucidité, en essayant de détecter des états d’esprit constructifs, de l’honnêteté et de la transparence », explique Camille Doat.

15. Quels sont vos moteurs professionnels ?
« C’est une question similaire à "qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?", affirme la responsable du recrutement et de la mobilité chez BNP Paribas Real Estate. Toutes les réponses sont recevables si elles sont construites. Ce peut être la rémunération, des objectifs précis à atteindre, le goût du challenge, un environnement de travail épanouissant… La réponse nous permettra aussi de donner des informations précieuses au manager de la personne recrutée, pour qu’il puisse mieux cerner sa personnalité. »

16. Où vous voyez-vous dans cinq ans ?
Un classique chez les classiques. Avec cette interrogation Camille Doat évalue la capacité d’analyse et de réflexion du candidat, en espérant qu’il soit à la fois réfléchi et ambitieux.

17. Quelles sont vos prétentions salariales ?
«  Les questions sur la rémunération permettent, là aussi, de tester le niveau de préparation et de réflexion du candidat, reconnaît. Il doit être en mesure de bien évaluer ce qu’il vaut. »

18. Quelle est votre disponibilité ?
Pour Florence Paquiry cette question n’est pas à négliger. « Elle renseigne le recruteur d’un point de vue très pratique et peut aussi permettre de juger de la motivation du candidat. S’il se met spontanément à disposition pour une nouvelle entrevue ou une entrée en poste rapide, c’est bon signe. »

19. Quels sont vos hobbies ?
« J’utilise cette question subsidiaire quand je sens que la personne est particulièrement stressée par l’exercice de l’entretien, témoigne Oualid Athroubi. Parler de ce qu’on aime peut permettre au candidat de se détendre. »

20. Avez-vous des questions ?
Souvent la dernière question, mais pas la moins importante. « Le candidat doit avoir en retour des questions à poser au recruteur, assure le dirigeant de chez Hays. Attention aux questions bateau : demander par exemple le chiffre d’affaires de l’entreprise alors qu’on a accès à cette information sur Internet. J’apprécie plus les questions de projection sur son environnement de travail, la taille de l’équipe, son ancienneté, etc. »


Coach Emploi : entretien d'embauche, savoir conclure, 5 dernières minutes




Entretien d'embauche questions à poser au recruteur


Quels sont vos défauts ? 



8 phrases de candidats qui ont convaincu les recruteurs

Corporate, vous avez dit corporate ?
« A ce point du parcours de recrutement, je sais que votre entreprise répond à mes attentes professionnelles et correspond à un modèle d’organisation qui me plait vraiment ! »

Entendu en entretien par Marjane Mabrouk, manager chez Talan. Son commentaire : « Ce candidat avait posé beaucoup de questions lors du process de recrutement. J’ai eu le sentiment qu’un candidat comme lui allait vraiment s’épanouir chez nous et je ne me suis pas trompée. »

La capacité d’initiative du jeune dip’
Entendu en entretien par Marie d’Haegeleer, DRH CEMA d’International SOS : « Après mes études, je suis parti un an en Australie par mes propres moyens pour améliorer mon anglais, m’exposer à des cultures différentes et mûrir mon projet professionnel. ».

« Cette expérience de vie correspond à un état d’esprit et à des compétences qui correspondent aux valeurs de notre entreprise. En plus de la maîtrise de l’anglais et de la connaissance de la culture anglo-saxonne… », commente la DRH.

La carte du travail d’équipe
Entendu en entretien par Marjane Mabrouk, manager chez Talan : « J’ai passé trois entretiens avec des managers et des consultants de votre entreprise. A chaque fois, j’ai eu envie de travailler avec la personne que j’écoutais. Et quelle que soit l’issue de ce processus d’embauche, les conseils qui m’ont été donnés et la vision de votre métier qui m’a été présentée resteront. »

"C'était l'un des arguments d'une jeune diplômée d’école d’ingénieur ne connaissant pas le métier de consultant. Cette candidate a fait preuve d’une écoute « active » lors des entretiens qui lui a permis de reformuler les conseils prodigués. Elle nous a fait réaliser qu’elle avait une vraie compétence d’écoute et de restitution nécessaire à notre métier », rapporte Marjane Mabrouk.

Le manager qui fédère
Entendu en entretien par Emmanuel de Robillard, DRH d’IDEX* : « En qualité de manager, je responsabilise et fédère mes collaborateurs. »

« Nous recherchons avant tout des managers ayant à cœur de faire évoluer leurs équipes, de susciter l’enthousiasme et l’envie de se dépasser. Ce mode de management permet aux potentiels de se révéler et de fidéliser nos salariés. Cet état d'esprit contribue à la croissance d’une entreprise», explique Emmanuel de Robillard.

Savoir se montrer flexible
Entendu en entretien par Marie d’Haegeleer, DRH CEMA d’International SOS : « Ma capacité d’adaptation et ma flexibilité face au changement comptent parmi mes compétences principales ».

« Dans certaines entreprises où les changements de stratégie et d’organisation sont permanents, la flexibilité ou l'adaptabilité face à des situations changeantes est une qualité cruciale. La capacité d’un candidat à appréhender un changement comme une opportunité atteste d’une agilité intellectuelle, qui devient dans ces cas-là une compétence essentielle », note Marie d’Haegeleer.

Les questions à poser sur l’entreprise
Entendu en entretien par la DRH de Spartoo : « Quels sont vos prochains projets de développement ? Comment peut-on décrire la culture de votre entreprise ? A quoi ressemble une journée type dans le service ? ».

« Ce sont des questions qui montrent que le candidat se projette dans l'entreprise, à son poste futur, et qu’il est capable d’appréhender une situation à terme », commente la DRH de Spartoo.

Apporter sa pierre à l’édifice
Entendu en entretien par Cécile Milard, DRH chez CertiNergy, expert en efficacité énergétique. « Je souhaite participer à la construction et au développement d’une entreprise, grandir avec elle »

« Nous sommes attentifs aux candidats qui revendiquent un côté aventurier, presque entrepreneurial. Créée en 2008, notre société est jeune et dynamique. Nous recherchons donc des gens qui soient force de proposition, qui aient envie de venir apporter leur pierre à l’édifice, quelle que soit la position occupée dans la société », explique Cécile Milard.

La bonne ambiance
Entendu en entretien par la DRH de Mondelēz International : « Bien sûr, je pourrais choisir de continuer mon parcours au sein de mon entreprise mais je souhaite sortir de ma zone de confort et me challenger. En plus, rejoindre un groupe avec de telles marques serait une vraie fierté. Votre groupe me semble plus fou, plus fun ».

« Ce candidat m’a convaincue car son état d’esprit correspond à ce que nous ciblons chez nos jeunes diplômés : le goût des challenges, la recherche d’une fierté d’appartenance et un environnement de travail joyeux et innovant. Bâtir un environnement de travail exceptionnel est l’un des objectifs de notre stratégie d’entreprise », explique-t-on à la DRH de Mondelēz International