Quand les neurosciences aident à devenir un leader éclairé


Pionnière de la R&D en neurosciences depuis plus de 15 ans, SBT Human(s) Matter accompagne les entreprises dans le conseil et le développement de services innovants intégrant les neurosciences cognitives. Par une approche pluridisciplinaire et un assemblage d’expertises et de connaissances scientifiques, la société développe en continu des travaux de recherche sur toutes les notions fondamentales de l’entreprise. Alexandre Beaussier, Directeur associé et Didier Naud, membre du comité scientifique de SBT Human(s) Matter exposent leurs dernières réflexions sur la notion de «  leader cognitif : être un manager éclairé ».

Quel est le lien entre les neurosciences et le management ?
Nous travaillons sur les applications des neurosciences cognitives au monde de l’entreprise et notamment sur la notion de leadership qui est plus que jamais déterminante pour permettre à une entreprise de s’épanouir dans un environnement instable et incertain.
Notre volonté est d’intégrer la connaissance que nous avons, et que nous développons sans cesse, en termes de neurosciences cognitives aux services que nous rendons à nos clients. Nous nous associons à leurs problématiques, nous les éprouvons avec eux et construisons ensemble les nouveaux usages qui leur permettent de se renforcer, qu’il s’agisse d’une mission de stratégie, de transformation, de formation ou de coaching.
Les neurosciences nous permettent de mieux comprendre les fonctions cognitives propres à chacun : la mémoire, l’attention, le traitement de l’information, les mécanismes de décision, etc, afin de mieux accompagner les transformations. SBT Human(s) Matter n’est pas dans une démarche où les neurosciences dictent les bonnes pratiques au management. Nous sommes dans une approche où l’on s’interroge sur ce que changent et disent ces mécanismes cognitifs que nous connaissons de mieux en mieux. Comment faire en sorte que cette connaissance se diffuse et grâce à cela comment peut-on créer des entreprises qui participent mieux au développement des capacités cognitives de chacun ?
Qu’est ce qui vous a conduit à mener des recherches sur la notion de « leader cognitif » ?





Le forum de Davos a établi le « Top 10 des qualités managériales en 2020 » : toute position de leadership devrait requérir une capacité à résoudre des problèmes complexes assortie d’un esprit critique et d’une créativité hors pair. A cela, venait aussi s’ajouter des qualités importantes comme l’intelligence émotionnelle ou encore la flexibilité cognitive. Les dernières avancées en neurosciences apportent des clés de réflexion et d’analyse qui favorisent l’évolution d’un nouveau « connais toi toi-même » permettant aux décideurs de répondre à ces enjeux et de mieux agir par une meilleure compréhension des comportements individuels et collectifs comme par exemple : décider en parfaite conscience. SBT Human(s) Matter met en évidence les biais cognitifs qui jouent un rôle dans la prise de décision : comprendre ces mécanismes et réfléchir à des stratégies cognitives pour les atténuer permet aux dirigeants de mieux agir.

Qu’appelez vous le leader cognitif ?
Le leader cognitif est la personne qui crée des conditions organisationnelles, managériales et relationnelles les plus favorables au développement des potentialités cognitives : des compétences qui permettent la production, le partage, la diffusion et l’explication des connaissances. C’est créer des conditions pour que les collaborateurs  soient dans les meilleures dispositions pour produire de la connaissance, la partager, l’archiver, et l’étendre au sein de l’entreprise.
Pour réussir cela, le leader cognitif dispose d’outils issus des neurosciences (lesquels éclairent nos mécanismes cognitifs comme la mémoire, l’attention, l’imagination…), et des sciences cognitives : la psychologie cognitive, la linguistique. Il va avoir à sa disposition un ensemble de domaines de connaissances dont il va pouvoir se servir à bon escient pour l’entreprise, car cela participe à créer des conditions favorables pour l‘émergence et le développement de la connaissance, et son partage avec ses collaborateurs. L’émulation est ainsi permanente.
Le leader cognitif n’est pas celui qui applique des principes des neurosciences au management mais celui qui au sein d’une interdisciplinarité va essayer de mettre à disposition des outils et des usages qui permettent de développer de la connaissance et de créer les conditions de développement des potentialités cognitives de chacun.
La communauté dont il a la charge prend des initiatives, acquiert de nouveaux savoirs, et s’autonomise. On peut d’ailleurs reconnaître un leader cognitif au fait qu’il finit par être dépassé la communauté qu’il a créé.

https://www.forbes.fr/management/quand-les-neurosciences-aident-a-devenir-un-leader-eclaire/

Les qualités requises pour diriger : 
La dernière édition du Forum économique mondial de Davos a publié un classement comparatif des qualités requises pour diriger. L'ordre des priorités de 2015 devraient sensiblement différer de celui de 2020.

La diplomatie en entreprise reste et devrait rester une compétence appréciée pour diriger. C’est ce que révèle le palmarès des qualités requises pour diriger en 2015 et en 2020 (ci-dessous), publié par les organisateurs du forum économique mondial de Davos, dans le cadre d’une étude intitulée «The future of jobs». L’évènement, résolument tourné vers l’avenir, avait pour thème « la 4e révolution industrielle ».

Le sens critique, prochain pré-requis et le management des équipe, un acquis

Premier enseignement : en 2020, comme en 2015, la résolution de problèmes complexes devrait être la compétence-clef  des dirigeants. Mais si aujourd'hui le leader doit immanquablement savoir manager ses troupes, dans 5 ans, elle devrait être la dernière des qualités recherchées, car évidemment considérée comme un pré-requis. En 2020, l'esprit critique, qui consiste notamment à prendre de la hauteur et à savoir croiser les opinions,  sera la deuxième qualité la plus convoitée chez un dirigeant, alors qu'en 2015 figurait à cette deuxième position la capacité à collaborer.
A l’avenir, intelligence émotionnelle et flexibilité cognitive exigées

Dernier enseignement : les projections de 2020, des compétences nouvelles seront demandées aux dirigeants placent l’intelligence émotionnelle et la flexibilité cognitive respectivement à la sixième et dixième places. Ces deux concepts sont assez proches dans leur définition : quand l’intelligence émotionnelle consiste à utiliser ses émotions et sentiments avec tact, la flexibilité cognitive ou intelligence des situations permet d’adapter son comportement en fonction des circonstances. Autant dire que le dirigeant de demain devra être flexible et visionnaire, alors que celui d’aujourd’hui se focalise essentiellement sur sa capacité à gérer ses troupes.

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