Onze Conseils Simples Pour Eviter Le Burn Out

Aujourd’hui, beaucoup ressentent au quotidien un malaise souvent lié à la difficulté de s’adapter aux super-systèmes transversaux qui les dépassent et les surinforment en continu. Dans les entreprises, dans l’éducation des enfants et même dans les relations affectives, tout est de plus en plus transparent, relié, tissé, emmêlé. En fait, tout est analysé, numérisé, et surtout, ce qui le plus dangereux, tout est corrélé.
Souvent, seuls deux choix restent possibles. Être dedans ou être en dehors de ce système indifférent et impassible. Un système géré par des algorithmes qui irriguent d’autres systèmes de plus en plus éloignés des contacts humains. En bon petit soldat, il faut alors s’adapter et perdre alors le charme d’être singulier.

Comment reprendre le contrôle
Pour commencer, devenir bienveillant(e) avec soi-même. Cesser dans cette ère de compétition brutale de culpabiliser et de regretter les actes ou paroles de la journée. Oublier cette compétition qui fait ressentir une responsabilité permanente de ne pas assez bien réussir.

Être conscient de cette force tyrannique qu’on nomme le « surmoi » et qui est dans ce monde de compétition permanente, de plus en plus exigeant. Ce surmoi crée des messages destructeurs, des comparaisons qui n’ont pas lieu d’être ainsi qu’une demande constante de perfection. En résumé ce surmoi qui ne fait que créer de plus en plus d’inhibitions.

Car, depuis quelques années, l’humain est de moins en moins confronté à des humains, mais à des super- systèmes informels, et numérisés, qui classent les salariés, les élèves, les entreprises, les écoles, les pays . Tous tentent alors d’être de plus en plus performants, de se surpasser. Tous finissent insatisfaits(e)s et leur confiance en eux-mêmes s’étiole.
Être aussi conscient que le « moi » est en fait une façade, qui ment sur les désirs profonds. C’est une construction, qui se bâtit sur différents modèles, à savoir le père, la mère, un concurrent, un professeur, des collègues, un film. Ces modèles qui peuvent être très éloignés de ce que chacun est vraiment.

Quelques conseils
-Refusez de devenir prisonniers d’une image surdimensionnée qu’il sera insupportable de ternir face à d’éventuels échecs

-Apprendre à s’aimer avec ses failles, pour cesser de vivre avec un sentiment permanent de précarité professionnelle et sentimentale

-Cessez d’hésiter toujours à tenter des changements drastiques. Car bien sûr, ne rien tenter, c’est aussi éliminer le risque d’échouer et de se faire rappeler à l’ordre par son surmoi

-Redevenir un « individu unique », et oublier le super-système, et, ces forces ou infrastructures techniques qui oriente le futur de tous

-Refusez d’être encerclé et submergé par des objectifs à atteindre, sortir un peu chaque jour de cette force numérique dite transparente

-Redevenir « l’individu unique » qui lui peut supporter, les failles, les contradictions et la discussion, alors que le groupe (entreprise, famille, groupe d’amis) ne le peut pas

-Redevenir relativiste, comme lors des premières années de l’existence. Souvent le problème d’aujourd’hui s’estompera ou aura été oublié demain ou après-demain. Relativiser permet de prioriser ce qui important, santé, amours, enfants, familles, chiffre d’affaires, profit, vacances. Cela permet surtout de reprendre la vie professionnelle ou sentimentale en main. Et de plus avoir la vie régentée par ces nouvelles forces transnationales que sont robotisation, numérisation,  ou intelligence artificielle.

Enfin, privilégiez l’action ou l’inaction qui amènera chaque jour une réussite ou un plaisir. N’oubliez pas que la vie est courte et que personne ne viendra vivre à votre place. Une personne unique, pas totalement ” formatée ” dans la vie personnelle ou professionnelle.

Relire Gustave Le Bon. L’anthropologue, psychologue et sociologue français qui a très bien analysé les groupes. Car nos followers nous font appartenir à des groupes.  Les GAFA et autres systèmes nous ont en fait rendu grégaire et addict, on accepte ce qui nous est imposé sans discussion ou négociation.
Relire aussi le paradoxe d’Abilene, qui analyse très bien comment plusieurs personnes peuvent prendre une décision d’un commun accord alors qu’aucune ne la trouve appropriée.
Respecter ces quelques conseils, permet d’obtenir un vrai changement à court terme, par rapport aux principes théoriques et, autres bénéfices éventuels à long terme si on applique ces conseils. On redevient alors un individu unique, utilisant les systèmes sans se laissez contrôler, et, on fédère alors plus de personnes qu’on ne l’imagine …

Le paradoxe d'abilene

Quatre adultes, un couple marié et les parents de la femme, sont assis sous un porche dans une chaleur abrutissante dans la petite ville de Coleman, au Texas, à environ 53 miles d'Abilene. Ils sirotent tristement de la citronnade, observant le ventilateur souffreteux et entamant de temps à autre une partie de domino. À un moment, le père de l’épouse suggère qu'ils se rendent à Abilene pour se restaurer dans une cafétéria. Le gendre pense que c'est une idée folle mais n’ose pas contrarier sa femme qui voit si peu ses parents. Les deux femmes ne semblent pas opposées à cette idée et voilà tout ce petit monde entassé dans une Buick sans air climatisé, qui soulève sur le chemin des nuages de poussière. À Abilene, ils mangent un déjeuner médiocre dans un endroit glauque et reviennent à Coleman épuisés, suants, et peu satisfaits du périple. C’est une fois de retour à la maison qu’ils se rendent compte qu'aucun d'eux n'avait vraiment voulu aller à Abilene. Le beau-père l’avait proposé et les autres l’avaient accepté juste parce que chacun avait pensé intérieurement, sans le vérifier, que les autres étaient désireux d'y aller.

Cette anecdote sert de base à des enseignements sur les dynamiques de groupe, ainsi que sur le management décisionnel. La principale leçon à en tirer est que dans certaines conditions, un groupe non structuré peut entériner des décisions par consensus alors qu'en fait, aucun des participants ne soutenait la proposition initiale (et aucun n'aurait voté par bulletins secrets).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_d%27Abilene



En définitive…
Notre pire ennemi c’est nous ! Alors, relativiser et mémoriser ce proverbe propre au secteur financier, ” à court terme on est souvent perdants, et, à long terme on est toujours morts “.
Et sortir de ce conformisme numérisé , qui oblige tout un chacun à faire chaque jour de nombreuses choses peu utiles rendant insatisfait(e). Relativiser permet souvent de réussir sa vie mieux que les autres et surtout de ne pas être touché par le Burn Out lié aux comparaisons permanentes générées par la standardisation numérisée de l’humain.

Bonus : "Comment devenir pleinement soi-même "
"connais toi toi-même - rien de trop"
"En renonçant à la reconnaissance, j'ai trouvé l'épanouissement "