Réalité virtuelle : cinq start-up prometteuses


Effet de mode ou vrai bouleversement ? La réalité virtuelle a fait son entrée dans l'univers du marketing. Sélection de 5 start-up innovantes.

Diakse, le shopping virtuel
Aider les sites e-commerce à se démarquer dans un environnement concurrentiel fort. C'est avec cette ambition que Julien Berthomier a co-fondé Diakse. La start-up rend accessible aux e-commerçants la création de boutiques virtuelles sur le Web, afin "de recréer sur Internet la même expérience que dans les petites boutiques physiques", explique le CEO de Diakse. La technologie, mise au point en 2015 et désormais brevetée, plonge le visiteur dans un univers photo à 360°. "La marque peut ainsi ajouter ou retirer facilement des produits, poursuit-il. Mais, l'outil optimise également le positionnement des produits en fonction du comportement de l'internaute."
Le visiteur, absorbé dans l'univers de la marque, passe alors trois à quatre fois plus de temps sur les sites optimisés par Diakse, soit 12 minutes en moyenne, révèle Julien Berthomier. "Nous piquons du temps de vie aux clients, glisse-t-il. Et nous observons des taux de conversion entre 15 et 20 %." Camif, AccorHotels, AXA ou Atelier Baltus font partie des 15 "boutiques" à date de la start-up.



Uptale, l'AR de la pédagogie
C'est l'histoire de quatre amis d'enfance qui, après des premiers pilotes positifs en début d'année 2016, ont décidé de lancer en septembre 2017 une offre de formation immersive en réalité virtuelle : "nous nous basons sur des contenus réels, des photos, des vidéos 360°, pour créer un environnement virtuel sur lequel nous ajoutons une surcouche interactive, qui se veut pédagogique", résume Dwayne Iserief, l'un des quatre fondateurs d'Uptale. La start-up invite les entreprises à changer de dimension via la formation expérientielle. Celle qui se définit comme "le WordPress de la formation immersive" commercialise une plateforme permettant aux sociétés de créer, à partir de leurs propres contenus, des modules courts d'immersive learning. La distribution de ces modules sert des groupes français de premier plan : PSA Groupe, Air France, Danone, AccorHotels. La start-up parisienne, est notamment lauréate du programme Founders de Station F.



Atlas V, l'entertainment de demain
Atlas V, créé en décembre 2017, a mis le cap sur la volonté d'offrir une nouvelle expérience utilisateur dans le divertissement. Pour préparer le cinéma de demain, quatre producteurs expérimentés et passionnés de la réalité virtuelle, ont décidé de réinventer la production audiovisuelle en immersion : "La production immersive n'en est qu'à ses balbutiements, chaque nouveau film, chaque histoire, chaque scène est une nouvelle opportunité pour faire émerger un code narratif différent", soulève Fred Volhuer, PDG d'Atlas V.

Cette société consacrée à 50 % à la production audiovisuelle, et à 50 % à l'innovation technologique, met du coeur à l'ouvrage à travers la VR, l'AR et la MR : "Nous croyons à la fin des écrans et souhaitons faire émerger le grand créatif de demain". Atlas V a fait une entrée très remarquée au festival Sundance New Frontier en février 2018, avec deux projets sélectionnés : "Spheres" de Eliza McNitt et "Battlescar" de Martin Allais et Nico Casavecchia. Les GAFA s'intéressent de près aux contenus en réalité virtuelle

Virtual Room, la réalité s'échappe du virtuel
Combinez escape game et réalité virtuelle : vous obtenez Virtual Room. Lancée en février 2017, la start-up propose la première aventure de réalité virtuelle physiquement accessible au grand public. Elle est le premier réseau de salles de réalité virtuelle au monde, avec 16 salles. "Tout le monde parlait de ce phénomène, mais il n'y avait pas encore de démocratisation du concept. Et comme nous avions des bases en contenu, l'idée a rapidement fait son chemin de proposer deux aventures de réalité virtuelle", précise Benoît Bouthinon, cofondateur.

Ce concept ludique et interactif se joue de 2 à 4 personnes. Virtual Room a annoncé un troisième contenu exclusif et 14 ouvertures de salles pour 2019.

Go Touch VR, et la VR prend corps
La réalité virtuelle porte de mieux en mieux son nom, mais pèche encore par son manque de sensations physiques réelles. Incubée au sein d'Euratechnologie Lille, Go Touch VR veut résoudre ce problème : grâce à des bagues et des embouts connectés, elle permet de "ressentir la sensation de toucher au sein d'un environnement immersif", explique Eric Vezzoli, son président.

Principalement utilisée en B to B dans le cadre de formations immersives, la technologie pourrait rapidement sortir des chaînes de montage virtuelles pour trouver une application grand public. La start-up, cherche à lever 3 millions d'euros pour développer une plateforme accessible à l'ensemble des marques.

http://www.e-marketing.fr/Thematique/cross-canal-1094/Diaporamas/realite-virtuelle-cinq-startups-qui-ont-vent-poupe-334655/touch-prend-corps-334671.htm