Mardi, le PDG d’Amazon, Jeff Bezos, a reçu une lettre de la part de l’Union américaine pour les libertés civiles et de ses soutiens. Cette lettre demande l’arrêt d’un service fourni par l’entreprise et peu connu des autorités américaines : la reconnaissance faciale, alimentée par l’intelligence artificielle.
Cet outil, Rekognition, peut reconnaître jusqu’à une centaine de personnes sur une seule image et il est capable de retrouver des visages dans une base de données contenant des dizaines de millions de photos. Selon la description d’Amazon : « cela facilite l’ajout de l’analyse d’images et de vidéos à nos applications ».
« Il suffit de fournir une image ou une vidéo à l’API Rekognition afin que le service puisse identifier les objets, les personnes, les textes, les lieux, les activités ou encore détecter du contenu inapproprié. Rekognition fourni également des analyses et une reconnaissance faciale précises. Vous pouvez détecter, analyser et comparer des visages pour vérifier, cataloguer, comptabiliser une large gamme d’identités et s’en servir pour assuere la sécurité publique. » Il s’agit du même outil que Sky News a utilisé pour identifier les invités ayant assisté au « royal wedding » qui a eu lieu ce weekend en Angleterre.
D’après une enquête de près de six mois menée par ACLU, Rekognition est utilisée par bon nombre d’agences à travers les États-Unis, notamment la police d’Orlando en Floride et dans l’Oregon. Dans le conté de Washington, une application mobile reposant sur Rekognition a été créée afin que les agents de police puissent scanner des images et les comparer avec une base de données regroupant plus de 300 000 visages.
Depuis juin dernier, Chris Adzima, un analyste spécialisé dans les systèmes informatiques pour le sheriff du conté de Washington, entretient un blog portant sur les services internet d’Amazon. Il détail des cas dans lesquels Rekognition a été utilisé. Par exemple, lorsqu’un voleur est parti d’un magasin de bricolage sans payer, les images ont été traitées par les systèmes de reconnaissance faciale et qui ont trouvé quatre personnes avec une ressemblance à plus de 80 %. L’u d’eux affichait un score plus élevé que les autrs, et lorsqu’un enquêteur a mené une recherche sur les réseaux sociaux, il a trouvé une photo où le suspect portait le même sweatshirt que dans le magasin de bricolage.
« Nous avons d’autres exemples. Une caméra de surveillance a filmé un homme utilisant une carte de crédit qui a par la suite fait l’objet d’une déclaration de vol, explique Chris Adzima. À cause de la mauvaise qualité de l’image et du grand angle, il était assez difficile d’identifier la personne à l’œil nu. Lorsque nous l’avons passé dans Rekognition, nous avons eu un résultat avec plus de 95 % de ressemblance. »
À Orlando, en Floride, on se sert de Rekognition pour trouver des « personnes d’intérêt » en utilisant les caméras de surveillance de la ville. Dans une vidéo postée ce mois-ci sur YouTube, Ranju Das d’Amazon affirme qu’à Orlando, le système pourrait même localiser le maire ou toutes les « personnes d’intérêt ». Cet outil est également disponible pour surveiller sa propre maison.
« Une surveillance de masse abordable »
Les détails de l’accord avec la police d’Orlando indiquent qu’Amazon a adopté son modèle commercial habituel avec Rekognition : commencer bon marché et attendre que les clients viennent. Pour le traitement de 30 989 images, la police n’a dû payer que 30,99 $, à en croire un document obtenu par ACLU.
« C’est une machine de surveillance de masse très abordable, et c’est justement en partie pourquoi je suis inquiet », a déclaré à Forbes Matt Cagle, l’avocat d’ACLU. « Cette société qui s’est construite autour du client vient d’entrer sur le marché de la surveillance ».
Il ajoute que les outils marketing d’Amazon semblent pouvoir fournir un système de surveillance à un état « autoritaire » et qu’il faut également se poser des questions concernant les autres grandes entreprises spécialisées dans les tech, qui lancent des services de reconnaissance faciale similaires. « Les utilisateurs d’Amazon ont raison d’être surpris par le fait qu’ils font dorénavant partie d’un nouvel ensemble de consommateurs, de gouvernements qui veulent s’en servir pour la surveillance ». Matt Cagle prévient que Rekognition pourrait être utilisé pour suivre des manifestants, des migrants ou les habitants de quartiers entiers.
Certains acteurs du secteur de la surveillance sont intrigués par la possibilité qu’Amazon s’introduise sur ce marché. Zak Doffman, PDG de l’entreprise britannique de reconnaissance facile Digital Barriers, a même affirmé vouloir établir un partenariat avec Jeff Bezos : « Amazon deviendra une vraie menace pour les autres acteurs du marché, où toutes les vidéos de bonne qualité peuvent être chargées sur le centre ou le cloud ».
Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’est pas inquiet concernant la sécurité de tous ces visages et des données associées stockées sur le cloud d’Amazon : « Là où toutes les informations personnelles sont traitées dans un cloud central, l’utilisation et le stockage de ces données, après les problèmes rencontrés récemment par Facebook et Google, sont les points clés sur lesquels Amazon devra travailler. S’il subsiste des inquiétudes en matière d’éthique, elles proviendront du stockage et de l’utilisation de ces données ».
La réponse d’Amazon
Un porte-parole d’Amazon a fait savoir à Forbes que l’entreprise étudiera les cas d’utilisation et lorsqu’elle jugera l’usage abusif, elle interdira au client en question d’accéder à Rekognition.
« En tant que technologie, Rekognition présente plusieurs applications utiles dans la vraie vie (par exemple, de nombreuses agences ont utilisé Rekognition pour retrouver des personnes enlevées, les parcs d’attraction utilisent le système pour retrouver les enfants égarées) », expliquait le porte-parole de l’entreprise. « Et, l’utilité de tels services reposant sur l’intelligence artificielle ne feront qu’augmenter car de nombreuses entreprises commenceront à utiliser des technologies sophistiquées comme Amazon Rekognition dans les années à avenir. Notre qualité de vie serait bien pire aujourd’hui si nous rendions illégales les nouvelles technologies juste parce que certaines personnes pourraient en faire un usage abusif. Imaginez que les consommateurs ne puissent pas acheter d’ordinateurs parce qu’ils pourraient l’utiliser à des fins illégales ? Comme pour tous nos services Amazon Web, nous demandons à nos utilisateurs de respecter la loi et de faire un usage responsable de Rekognition ».
https://www.forbes.fr/business/amazon-un-outil-de-surveillance-de-masse/
Affichage des articles dont le libellé est Amazon. Afficher tous les articles
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Les hauts parleurs intelligents
Lorsqu’Apple a sorti son premier iPhone en 2007, certains smartphones du marché étaient nettement plus performants. Par exemple, le système de courriel de BlackBerry était plus efficace et la gamme N de Nokia était la première dans le domaine des divertissements. Mais l’iPhone était visuellement plus agréable, en termes de hardware et de software.
En sera-t-il de même pour le haut-parleur intelligent d’Apple ?
Gene Munster, analyste dans le domaine de la tech, vient de rendre ses conclusions concernant le HomePod. Il a testé différents produits du marché, notamment le Homepod d’Apple et ses concurrents de Google et d’Amazon. Selon lui, Apple a un gros avantage par rapport à ses concurrents : il a l’air plus humain. Nous avons beaucoup entendu parler de la qualité du son qui serait supérieure chez Apple, mais Gene Munster explique que les améliorations vont bien au-delà des capacités techniques de l’appareil. Sur le HomePod, la manière de communiquer de Siri est plus « humaine » que celle d’Alexa ou de Google Home. « Par exemple, lorsque vous posez une question, Siri ne la répète pas entièrement comme c’est la cas avec les autres intelligences artificielles, la discussion est donc plus fluide », explique l’analyste.
Le Homepod sait également mieux écouter que Echo ou Google Home. Grâce à sa technologie d’élimination du bruit ambiant, vous pouvez vous adressez à l’appareil à un volume sonore normal dans un environnement où vous auriez dû hausser la voix pour vous adresser à une personne : « c’est la fonctionnalité la plus impressionnante du HomePod. » C’est assez perturbant de penser que le son peut servir d’interface utilisateur, comme un écran. Le fabricant doit nous inviter à la discussion avec un design agréable et facile à utiliser, comme c’était le cas lors du lancement du premier iPhone.
En ce qui concerne le contenu des réponses, le HomePod est bon dernier du classement, car il répond correctement à seulement 52 % des questions posées contre 81 % pour Google home et 64 % pour Alexa. Mais le HomePod n’as pas besoin de répondre parfaitement aux questions pour être apprécié des utilisateurs. Ces derniers doivent seulement se sentir à l’aise avec lui pour être conquis.
De son côté, la faiblesse d’Amazon est l’écoute. Les utilisateurs doivent répéter plusieurs fois leurs questions avant qu’Alexa ne les comprenne. Le point faible de Google est sa personnalité et le fait que les utilisateurs soient obligés de dire « Ok Google » à tout bout de champ pour activer l’appareil. Apple n’a donc pas trop de soucis à se faire tant que ses utilisateurs n’ont pas de mal à converser avec un haut-parleur. Gene Munster explique que grâce à l’intégration d’une puce A8, plus puissante que celles des appareils concurrents, Apple dispose d’une marge de progression importante quant aux performances de son haut-parleur.
https://www.forbes.fr/technologie/homepod-le-haut-parleur-intelligent-dapple-a-un-avantage-par-rapport-a-ses-concurrents/
"Dis, Alexa" : préparez-vous à l'arrivée de l'assistant vocal d'Amazon
« Alexa, ferme la porte derrière moi et mets du Barry White dans le salon ». Imaginez-vous de retour à la maison et vous adressant non pas à votre ado ou à votre époux, mais à un petit appareil pas plus gros qu'une enceinte Bluetooth, juste avant d'entendre la serrure derrière vous se verrouiller et Barry White entonner un langoureux « Let the music play »...
Ce sera bientôt possible, puisque le géant du e-commerce et second A de GAFA va lancer, cette année, son assistant vocal intelligent Alexa en France. Il arrivera dans l'Hexagone un an après son concurrent direct, la Google Home (et son petit boîtier Google Home Mini).
Alexa, c'est quoi ?
Si vous ne le saviez pas encore, Alexa est le nom donné à une technologie développée par Amazon qui permet de piloter tout une série d'appareils connectés dans la maison, au bureau, ou encore d'accéder à des informations ou à des services, en n'utilisant que la voix.
Cet assistant personnel intelligent vous permettra ainsi de mettre de la musique, de connaître l'état du trafic routier ou de la météo près de chez vous, de fermer des volets ou tamiser la lumière de votre salon, ou même de commander en ligne, sans avoir à utiliser votre mobile ou une télécommande.
Un assistant vocal qui apprend avec le temps
Grâce à sa gamme d'appareils « Echo » qui embarquent tous Alexa et dont les fonctions varient selon les modèles, vous pouvez non seulement recourir à un grand nombre de commandes natives comme « Alexa, affiche-moi la recette du boeuf bourguignon » ou encore « Alexa, lis-moi un livre », mais vous aurez aussi la possibilité d'ajouter des « skills » (des « compétences ») en les installant à peu près comme vous installeriez une application sur votre smartphone.
Amazon a prévu la possibilité pour n'importe qui de développer de nouveaux skills, sous réserve d'avoir un minimum de connaissances en programmation, pour étoffer les compétences d'Alexa et lui permettre d'exécuter de nouvelles tâches.
http://www.clubic.com/mobilite-et-telephonie/objets-connectes/article-842709-1-alexa-preparez-assistant-vocal-amazon.html
Google Home vs Amazon Echo - It's the battle of the smart home assistants when I pitch Alexa against the Google Assistant. Home vs Echo - which should you buy?
En sera-t-il de même pour le haut-parleur intelligent d’Apple ?
Gene Munster, analyste dans le domaine de la tech, vient de rendre ses conclusions concernant le HomePod. Il a testé différents produits du marché, notamment le Homepod d’Apple et ses concurrents de Google et d’Amazon. Selon lui, Apple a un gros avantage par rapport à ses concurrents : il a l’air plus humain. Nous avons beaucoup entendu parler de la qualité du son qui serait supérieure chez Apple, mais Gene Munster explique que les améliorations vont bien au-delà des capacités techniques de l’appareil. Sur le HomePod, la manière de communiquer de Siri est plus « humaine » que celle d’Alexa ou de Google Home. « Par exemple, lorsque vous posez une question, Siri ne la répète pas entièrement comme c’est la cas avec les autres intelligences artificielles, la discussion est donc plus fluide », explique l’analyste.
Le Homepod sait également mieux écouter que Echo ou Google Home. Grâce à sa technologie d’élimination du bruit ambiant, vous pouvez vous adressez à l’appareil à un volume sonore normal dans un environnement où vous auriez dû hausser la voix pour vous adresser à une personne : « c’est la fonctionnalité la plus impressionnante du HomePod. » C’est assez perturbant de penser que le son peut servir d’interface utilisateur, comme un écran. Le fabricant doit nous inviter à la discussion avec un design agréable et facile à utiliser, comme c’était le cas lors du lancement du premier iPhone.
En ce qui concerne le contenu des réponses, le HomePod est bon dernier du classement, car il répond correctement à seulement 52 % des questions posées contre 81 % pour Google home et 64 % pour Alexa. Mais le HomePod n’as pas besoin de répondre parfaitement aux questions pour être apprécié des utilisateurs. Ces derniers doivent seulement se sentir à l’aise avec lui pour être conquis.
De son côté, la faiblesse d’Amazon est l’écoute. Les utilisateurs doivent répéter plusieurs fois leurs questions avant qu’Alexa ne les comprenne. Le point faible de Google est sa personnalité et le fait que les utilisateurs soient obligés de dire « Ok Google » à tout bout de champ pour activer l’appareil. Apple n’a donc pas trop de soucis à se faire tant que ses utilisateurs n’ont pas de mal à converser avec un haut-parleur. Gene Munster explique que grâce à l’intégration d’une puce A8, plus puissante que celles des appareils concurrents, Apple dispose d’une marge de progression importante quant aux performances de son haut-parleur.
https://www.forbes.fr/technologie/homepod-le-haut-parleur-intelligent-dapple-a-un-avantage-par-rapport-a-ses-concurrents/
"Dis, Alexa" : préparez-vous à l'arrivée de l'assistant vocal d'Amazon
« Alexa, ferme la porte derrière moi et mets du Barry White dans le salon ». Imaginez-vous de retour à la maison et vous adressant non pas à votre ado ou à votre époux, mais à un petit appareil pas plus gros qu'une enceinte Bluetooth, juste avant d'entendre la serrure derrière vous se verrouiller et Barry White entonner un langoureux « Let the music play »...
Ce sera bientôt possible, puisque le géant du e-commerce et second A de GAFA va lancer, cette année, son assistant vocal intelligent Alexa en France. Il arrivera dans l'Hexagone un an après son concurrent direct, la Google Home (et son petit boîtier Google Home Mini).
Alexa, c'est quoi ?
Si vous ne le saviez pas encore, Alexa est le nom donné à une technologie développée par Amazon qui permet de piloter tout une série d'appareils connectés dans la maison, au bureau, ou encore d'accéder à des informations ou à des services, en n'utilisant que la voix.
Cet assistant personnel intelligent vous permettra ainsi de mettre de la musique, de connaître l'état du trafic routier ou de la météo près de chez vous, de fermer des volets ou tamiser la lumière de votre salon, ou même de commander en ligne, sans avoir à utiliser votre mobile ou une télécommande.
Un assistant vocal qui apprend avec le temps
Grâce à sa gamme d'appareils « Echo » qui embarquent tous Alexa et dont les fonctions varient selon les modèles, vous pouvez non seulement recourir à un grand nombre de commandes natives comme « Alexa, affiche-moi la recette du boeuf bourguignon » ou encore « Alexa, lis-moi un livre », mais vous aurez aussi la possibilité d'ajouter des « skills » (des « compétences ») en les installant à peu près comme vous installeriez une application sur votre smartphone.
Amazon a prévu la possibilité pour n'importe qui de développer de nouveaux skills, sous réserve d'avoir un minimum de connaissances en programmation, pour étoffer les compétences d'Alexa et lui permettre d'exécuter de nouvelles tâches.
http://www.clubic.com/mobilite-et-telephonie/objets-connectes/article-842709-1-alexa-preparez-assistant-vocal-amazon.html
Google Home vs Amazon Echo - It's the battle of the smart home assistants when I pitch Alexa against the Google Assistant. Home vs Echo - which should you buy?
- Le HomePod d'Apple arrivera au printemps en France. L'enceinte connectée sera disponible aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Australie dès le 9 février.
l'intelligence artificielle
L'intelligence artificielle : c'est quoi et cela marche comment ?
La première notion d'intelligence artificielle a été abordée en 1950 par le mathématicien Alan Turing. Ce dernier crée alors un test visant à déterminer si une machine peut être considérée comme « consciente ». Le test de Turing est toujours utilisé par les scientifiques de nos jours, mais sa pertinence est régulièrement remise en cause.
Il faudra attendre 1956 pour obtenir une définition de l'IA proposée par Marvin Lee Minsky : « La construction de programmes informatiques qui s'adonnent à des tâches qui sont, pour l'instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l'apprentissage perceptuel, l'organisation de la mémoire et le raisonnement critique. »
L'intelligence artificielle est un vaste domaine qui touche non seulement à l'informatique mais aussi aux mathématiques, à la neuroscience et même à la philosophie. L'IA fascine depuis plus d'un demi-siècle les scientifiques, mais aussi les romanciers et cinéastes. Des cyborgs tueurs de Terminator aux androïdes de Blade Runner en passant par HAL 9000 de 2001, l'Odyssée de l'espace, les humains semblent fascinés par la possibilité de répliquer leur comportement et communiquer avec des machines « pensantes ».
L'intelligence artificielle de nos jours
Deep learning, réseaux de neurones, assistants personnels... Ces termes entrés dans nos vies depuis quelques années ont tous trait à des facettes de l'intelligence artificielle. Les progrès scientifiques en la matière sont d'ailleurs époustouflants.
L'une des premières machines à démontrer ses talents face à l'homme est Deep Blue. Cet ordinateur bat en 1997 le champion mondial d'échecs, Garry Kasparov. Depuis, les défaites de l'humain face aux machines ne cessent de s'enchainer. La dernière en date est la victoire de l'IA AlphaGo de Google face au champion Lee Sedol lors d'une partie de Go, un jeu bien plus complexe que les échecs. L'IA Watson développée par IBM remporte même une émission de Jeopardy! aux USA. Un exploit qui démontre que l'intelligence artificielle a de beaux jours devant elle.
Mais les machines intelligentes ne se cantonnent pas aux jeux de société, loin de là. L'intelligence artificielle est déjà en place dans de nombreux domaines de notre quotidien. Watson a par exemple été utilisé dans la finance et la médecine. L'IA intéresse aussi l'armée, qui cherche à l'utiliser pour ses drones et la gestion automatisée des armements. Les voitures autonomes font aussi de plus en plus parler d'elles.
À plus petite échelle, on peut citer les assistants personnels utilisés par nos smartphones comme Siri ou Google Assistant. Ces programmes qui ne cessent d'évoluer s'appuient sur l'apprentissage de nos habitudes afin de nous fournir des informations pertinentes selon le contexte. La sortie récente des enceintes connectées de type Google Home ou Amazon Echo (pour l'instant aux USA seulement) vont apporter dans un futur très proche toujours plus d'interactions entre les humains et leurs machines.
http://www.clubic.com/mag/article-835684-1-intelligence-artificielle.html
Un livre à lire ?
En bonus : Intelligence artificielle : comment manager demain ?
Quelles sont ces nouvelles compétences que les managers doivent acquérir ?
Au-delà des compétences basiques que tout manager doit avoir : décider, motiver et développer les talents, le numérique oblige à acquérir de nouvelles compétences. Tout d’abord des connaissances concernant l’alphabet numérique, c’est-à-dire comprendre comment on sauvegarde l’information, comment on la partage et on la valorise. Le numérique entraîne aussi une nouvelle façon de travailler : il faut de l’agilité pour aller plus vite avec les nouveaux outils numériques. Enfin, les managers doivent adopter une nouvelle façon de penser, avec des outils pour innover au quotidien : ce sont les compétences du design thinking.
Pourquoi la transformation des lieux est-elle si importante à vos yeux ?
Les lieux participent à cette transformation numérique. Il y a toute une réflexion à mener pour savoir quel type de lieu est adapté pour quel type de travail car les compétences peuvent être parfois démultipliées en fonction des lieux, si les transformations sont bien menées. Incubateur, espaces de co-working, openspace, sont autant de nouveaux types de lieux qui peuvent donner naissance à d’autres formes de travail et favoriser le collaboratif. Le numérique rend impératif le travail collaboratif, mais celui-ci s’apprend !
Vous insistez sur la notion de management agile : sur quoi repose-t-il ?
Historiquement, les méthodes agiles sont nées dans l’environnement informatique avec le lean management, la méthode scrum et kamban. Elles reposent sur des principes d‘actions très courtes, d’expérimentation et d’apprentissage continu. Qu’elles soient organisationnelles ou managériales, ces méthodes qui s’appliquent aussi bien aux grands groupes qu’aux start-up, reposent sur quatre grands principes. Les individus plutôt que le processus et les outils. Des prototypes opérationnels plutôt qu’une documentation exhaustive. La collaboration avec le client plutôt que des contrats rigides. Et l’adaptation au changement plutôt que le suivi d’un planning.
Une entreprise agile va apporter des solutions concrètes et personnalisées à ses clients. L’agilité est un levier de simplification adapté aux processus directement visibles par le client. La prise de décision se fera au niveau de celui qui possède la bonne information et qui obtiendra une validation rapide. L’agilité permet de facto de décentraliser et de libérer la gouvernance en repositionnant la prise de décision. La principale valeur ajoutée de cette méthode consiste à réduire le temps de mise sur le marché d’un produit ou d’un service.
Quelles sont les compétences du manager agile ?
Les compétences d’agilité pour le manager sont la vélocité pour innover avant les autres, l’expérimentation pour faire sans complexe en cocréation., les communautés et l’usage.
L’innovation est le moteur de la transformation numérique. Ce ne sont plus les services R&D et les marchés tests qui permettent d’innover, mais les multiples expérimentations réalisées avec le client en co-construction et avec des partenaires, dont des start-up. L’expérimentation constitue le principe fondateur de l’innovation dans le monde de l’agilité.
La communauté pour tester, approuver et diffuser. Etre agile, c’est savoir repérer, intégrer et enrichir les bonnes communautés de pratiques, celles où l’on fera la différence, où l’on aura une valeur ajoutée et, par réciprocité, les bonnes informations. Ces communautés peuvent être verticales (sur un thème), horizontales (avec des personnes que l’on apprécie dans ou hors de l’entreprise), ou transversales (en fonction d’un projet, d’un objectif). Ainsi le troisième principe de l’agilité est la relation humaine et, par extension, les communautés. Cette compétence managériale privilégie ma relation à l’humain avant l’application d’une procédure ou d’un mode d’emploi.
L’usage est le quatrième grand principe du manager agile. Le manager devra privilégier e perspective qui se focalise sur l’usage, concept clé dans la transformation numérique de l’entreprise. L’usage représente le prisme le plus direct pour inventer une expérience utilisateur positive.
https://www.forbes.fr/management/cecile-dejoux-le-manager-a-l-ere-le-l-intelligence-artificielle/
La première notion d'intelligence artificielle a été abordée en 1950 par le mathématicien Alan Turing. Ce dernier crée alors un test visant à déterminer si une machine peut être considérée comme « consciente ». Le test de Turing est toujours utilisé par les scientifiques de nos jours, mais sa pertinence est régulièrement remise en cause.
Il faudra attendre 1956 pour obtenir une définition de l'IA proposée par Marvin Lee Minsky : « La construction de programmes informatiques qui s'adonnent à des tâches qui sont, pour l'instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l'apprentissage perceptuel, l'organisation de la mémoire et le raisonnement critique. »
L'intelligence artificielle est un vaste domaine qui touche non seulement à l'informatique mais aussi aux mathématiques, à la neuroscience et même à la philosophie. L'IA fascine depuis plus d'un demi-siècle les scientifiques, mais aussi les romanciers et cinéastes. Des cyborgs tueurs de Terminator aux androïdes de Blade Runner en passant par HAL 9000 de 2001, l'Odyssée de l'espace, les humains semblent fascinés par la possibilité de répliquer leur comportement et communiquer avec des machines « pensantes ».
L'intelligence artificielle de nos jours
Deep learning, réseaux de neurones, assistants personnels... Ces termes entrés dans nos vies depuis quelques années ont tous trait à des facettes de l'intelligence artificielle. Les progrès scientifiques en la matière sont d'ailleurs époustouflants.
L'une des premières machines à démontrer ses talents face à l'homme est Deep Blue. Cet ordinateur bat en 1997 le champion mondial d'échecs, Garry Kasparov. Depuis, les défaites de l'humain face aux machines ne cessent de s'enchainer. La dernière en date est la victoire de l'IA AlphaGo de Google face au champion Lee Sedol lors d'une partie de Go, un jeu bien plus complexe que les échecs. L'IA Watson développée par IBM remporte même une émission de Jeopardy! aux USA. Un exploit qui démontre que l'intelligence artificielle a de beaux jours devant elle.
Mais les machines intelligentes ne se cantonnent pas aux jeux de société, loin de là. L'intelligence artificielle est déjà en place dans de nombreux domaines de notre quotidien. Watson a par exemple été utilisé dans la finance et la médecine. L'IA intéresse aussi l'armée, qui cherche à l'utiliser pour ses drones et la gestion automatisée des armements. Les voitures autonomes font aussi de plus en plus parler d'elles.
À plus petite échelle, on peut citer les assistants personnels utilisés par nos smartphones comme Siri ou Google Assistant. Ces programmes qui ne cessent d'évoluer s'appuient sur l'apprentissage de nos habitudes afin de nous fournir des informations pertinentes selon le contexte. La sortie récente des enceintes connectées de type Google Home ou Amazon Echo (pour l'instant aux USA seulement) vont apporter dans un futur très proche toujours plus d'interactions entre les humains et leurs machines.
http://www.clubic.com/mag/article-835684-1-intelligence-artificielle.html
Un livre à lire ?
Comprendre le Deep Learning
Le livre en quelques mots ?
Après des résultats spectaculaires, dont la victoire d'AlphaGo sur le meilleur joueur mondial de Go, le Deep Learning suscite autant d'intérêts que d'interrogations. Inspiré au départ par une métaphore biologique, celle du cerveau, le domaine des réseaux de neurones est devenu l'un des principaux axes de recherche de l'intelligence artificielle. Quel que soit le secteur d'activité, pas un seul en effet ne semble échapper aux applications du Deep Learning.
Quels sont les principes des réseaux de neurones ? Comment fonctionnent-ils ? Quand et pourquoi les utiliser ? Sont-ils simples à mettre en oeuvre ? Qu'est-ce qu'on entend réellement par Deep Learning ?
Jean-Claude Heudin propose avec ce livre de répondre à ces questions. Dans un style direct et richement illustré, les explications sont abordables par le plus grand nombre, avec une mise en pratique au travers d'exemples. Pour comprendre le Deep Learning, nul besoin ici d'un fort niveau en mathématiques. Les principes de calcul sont réduits à des opérations simples et les exemples de programmation sont accessibles. Ce livre s'adresse à tous ceux qui souhaitent comprendre concrètement les enjeux du Deep Learning.
Love machine : le futur de l'intelligence artificielle
En bonus : Intelligence artificielle : comment manager demain ?
Quelles sont ces nouvelles compétences que les managers doivent acquérir ?
Au-delà des compétences basiques que tout manager doit avoir : décider, motiver et développer les talents, le numérique oblige à acquérir de nouvelles compétences. Tout d’abord des connaissances concernant l’alphabet numérique, c’est-à-dire comprendre comment on sauvegarde l’information, comment on la partage et on la valorise. Le numérique entraîne aussi une nouvelle façon de travailler : il faut de l’agilité pour aller plus vite avec les nouveaux outils numériques. Enfin, les managers doivent adopter une nouvelle façon de penser, avec des outils pour innover au quotidien : ce sont les compétences du design thinking.
Pourquoi la transformation des lieux est-elle si importante à vos yeux ?
Les lieux participent à cette transformation numérique. Il y a toute une réflexion à mener pour savoir quel type de lieu est adapté pour quel type de travail car les compétences peuvent être parfois démultipliées en fonction des lieux, si les transformations sont bien menées. Incubateur, espaces de co-working, openspace, sont autant de nouveaux types de lieux qui peuvent donner naissance à d’autres formes de travail et favoriser le collaboratif. Le numérique rend impératif le travail collaboratif, mais celui-ci s’apprend !
Vous insistez sur la notion de management agile : sur quoi repose-t-il ?
Historiquement, les méthodes agiles sont nées dans l’environnement informatique avec le lean management, la méthode scrum et kamban. Elles reposent sur des principes d‘actions très courtes, d’expérimentation et d’apprentissage continu. Qu’elles soient organisationnelles ou managériales, ces méthodes qui s’appliquent aussi bien aux grands groupes qu’aux start-up, reposent sur quatre grands principes. Les individus plutôt que le processus et les outils. Des prototypes opérationnels plutôt qu’une documentation exhaustive. La collaboration avec le client plutôt que des contrats rigides. Et l’adaptation au changement plutôt que le suivi d’un planning.
Une entreprise agile va apporter des solutions concrètes et personnalisées à ses clients. L’agilité est un levier de simplification adapté aux processus directement visibles par le client. La prise de décision se fera au niveau de celui qui possède la bonne information et qui obtiendra une validation rapide. L’agilité permet de facto de décentraliser et de libérer la gouvernance en repositionnant la prise de décision. La principale valeur ajoutée de cette méthode consiste à réduire le temps de mise sur le marché d’un produit ou d’un service.
Quelles sont les compétences du manager agile ?
Les compétences d’agilité pour le manager sont la vélocité pour innover avant les autres, l’expérimentation pour faire sans complexe en cocréation., les communautés et l’usage.
L’innovation est le moteur de la transformation numérique. Ce ne sont plus les services R&D et les marchés tests qui permettent d’innover, mais les multiples expérimentations réalisées avec le client en co-construction et avec des partenaires, dont des start-up. L’expérimentation constitue le principe fondateur de l’innovation dans le monde de l’agilité.
La communauté pour tester, approuver et diffuser. Etre agile, c’est savoir repérer, intégrer et enrichir les bonnes communautés de pratiques, celles où l’on fera la différence, où l’on aura une valeur ajoutée et, par réciprocité, les bonnes informations. Ces communautés peuvent être verticales (sur un thème), horizontales (avec des personnes que l’on apprécie dans ou hors de l’entreprise), ou transversales (en fonction d’un projet, d’un objectif). Ainsi le troisième principe de l’agilité est la relation humaine et, par extension, les communautés. Cette compétence managériale privilégie ma relation à l’humain avant l’application d’une procédure ou d’un mode d’emploi.
L’usage est le quatrième grand principe du manager agile. Le manager devra privilégier e perspective qui se focalise sur l’usage, concept clé dans la transformation numérique de l’entreprise. L’usage représente le prisme le plus direct pour inventer une expérience utilisateur positive.
https://www.forbes.fr/management/cecile-dejoux-le-manager-a-l-ere-le-l-intelligence-artificielle/
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